domenica 20 febbraio 2022

Morte a credito sociale


Louis-Ferdinand Céline, Mort à credit, 1936 (l'immagine è tratta dalla traduzione di Giorgio Caproni per Garzanti, 1964)

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Imagine ! Pour une maladie !… Pour une compagnie qui roule sur des cent millions ! qu’a des immeubles presque partout ! C’est pas une honte ?… C’est pas effroyable ?… D’abord tiens c’est bien exact… plus qu’ils sont lourds plus qu’ils en veulent… C’est insatiable voilà tout ! C’est jamais assez !… Plus c’est l’opulence et tant plus c’est la charogne !… C’est terrible les compagnies !… Moi je vois bien dans mon petit truc… C’est des suceurs tous tant qu’ils sont !… des voraces ! des vrais pompe-moelle !… Ah ! C’est pas imaginable !… Parfaitement exact… Et puis c’est comme ça qu’on devient riche… Que comme ça !

— Oui mon oncle !…

— Celui qu’est malade peut crever !…

— Oui mon oncle !…

— C’est la vraie chanson finale, petit fias, faut apprendre tout ça !… et immédiatement ! tout de suite ! Méfie-toi des milliardaires !… Ah ! Et puis j’oubliais de te dire… Y a encore quelque chose de nouveau… du côté de leurs maladies… Ton père veut plus voir un médecin !… Même Capron qu’était pas mauvais ! et pas malhonnête, en somme… Il poussait pas à la visite… Elle non plus ta mère, elle veut plus en entendre parler… Elle se soigne complètement elle-même… Et je te garantis qu’elle boite… Je sais pas comment qu’elle s’arrange…

1 commento:

Anonimo ha detto...

Forse non lo sai, ma siamo in Italia.